lundi 27 juin 2016

En pellicule • Le vent se lève - Hayao Miyazaki

 
 
Monsieur le réalisateur,
Je veux tout d'abord commencer par souligner votre choix à propos de la musique du générique de fin que j'aime tout particulièrement. Elle illustre aujourd'hui mon article et bien que je ne comprenne pas les paroles, je trouve qu'elle fait ressentir un sentiment très proche de celui provoqué par votre film. Je me suis brièvement renseignée et j'ai appris que vous avez demandé à une chanteuse d'interpréter une de ses propres chansons parce que vous trouviez qu'elle était parfaitement en accord avec ce que vous aviez produit et je comprends votre choix. J'ai beaucoup aimé votre film. J'ai retrouvé la poésie que j'aime dans les studios Ghibli, mais aussi une maturité plus assumée. D'une façon générale, il est vrai que vos films ont plusieurs niveaux de lecture mais pour ma part, une réflexion plus poussée est très souvent nécessaire. Dans Le vent se lève, j'ai moins ressenti ce besoin. Ma perception du réel était beaucoup plus simple que lors de mon visionnage de Mon voisin Totoro ou du Château ambulant par exemple. Je savais où le réel s'arrêtait et où le rêve commençait, même si la barrière est toujours très mince. Dans ce film, la dimension historique est beaucoup plus importante que dans ceux que j'ai pu voir. J'ai beaucoup apprécié découvrir le Japon entre les années 20 et 40. J'ai pu apprendre des choses sur une culture dans une époque qui m'était inconnue. J'ai trouvé que le rapport au scénario était très intéressant.
Votre film m'a beaucoup émue. La personnalité de Jiro m'a tout d'abord surprise. C'est un personnage en apparence très froid mais qui a véritablement un grand cœur. C'est quelqu'un de très passionnel autant dans le travail qu'en amour. J'ai trouvé que les personnages avaient beaucoup de charisme, et ce autant pour les personnages imposants tels que Giovanni Caproni ou Castorp, mais aussi pour les personnages plus simples comme Honjô ou même le personnage assez comique de Kurokawa. J'ai été très touchée par l'histoire d'amour de Jiro mais aussi par l'amour de ce-dernier pour l'aviation. La proximité de la guerre avec ce milieu rend la passion assez complexe à comprendre mais l'innocence et la simplicité de Jiro rend la compréhension plus simple. Les graphismes sont comme toujours très beaux, très poétiques.
Merci monsieur le réalisateur, votre film est incroyablement beau.
 
 
L'analyse dans laquelle j'ai trouvé les informations sur la chanson du générique est disponible ICI. Elle dispose d'une partie très intéressante sur l'origine personnelle du film.
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire